« En guise de papier, de la peau arrachée, pour tout pinceau, un os brisé, et pour encre, du sang versé. » C’est une métaphore courante dans les canons bouddhiques, comme le souligne l’écrivain chinois Qian Zhongshu. Les poètes chinois s’en sont aussi inspirés.
Si l’os et le sang peuvent difficilement être utilisés pour l’écriture, la peau du corps humain s’avère par contre idéale comme support de calligraphie. Et même, elle peut présenter, sous le jeu de la lumière et de l’ombre, une sensualité qui existait rarement dans l’art traditionnel chinois.
Dans cette série de photos Peau d’âme, YU Zhou mêle poèmes et calligraphie, deux formes suprêmes dans la littérature et l’art en Chine ancienne, au corps humain, sujet majeur dans l’art occidental, pour laisser s’exprimer son âme, à fleur de peau.